Opération Sténopé

"Les enfants mettent leur monde en boîte !"


Le Sténopé, les chemins de la Lumière

Description du stage

Les Ateliers des patientes rencontres

Le travail des enfants


Le travail des enfants est une longue chaîne photographiques

sous le haut patronage de l'UNESCO

Le photographies des enfants sont a vendre 2000Frs. (Photos Numérotées de 0 a 30)

au profit des enfants défavorisés. Contactez-nous.

Le livre "Dans le Sillage de Magellan... Les enfants mettent leur monde en boîte" est édité aux éditions du Collectionneur.

 

Consultez la Revue de Presse "Dans le Sillage de Magellan..."

 

Dans le Sillage de Magellan
L'espace Méditerranée
Dialogue de l'image
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Les liens

 


 

LE STENOPE LES CHEMINS DE LA LUMIÈRE

"L'été, avant de faire la sieste dans ma chambre d'enfant, je m'amusais à observer un grand théâtre d'ombre irisé au plafond. Je voyais tout ce qui se passait dehors malgré les volets fermés, les images se formant à travers un trou des persiennes. Ce fut ma première chambre noire. Plus tard, un maître d'école nous fabriqua une chambre noire dans un carton à chaussure. Un côté était percé d'un petit trou, le côté opposé remplacé par un papier transparent. On voyait les objets apparaître à l'envers sur le fond translucide de la boîte." Édouard Boubat, La photographie.

Avant que la photographie ne soit inventée, on connaissait le principe de la lumière dans une chambre noire : "La caméra obscura." Sa première représentation date du XIIIe siècle. La chambre noire la plus simple est une boîte percée d'un petit trou : le sténopé. C'est par lui que pénètrent et se croisent à 45 degrés les rayons lumineux. Pas de viseur, on détermine l'angle à l'aide des mains. L'image qui se forme au fond de la boîte est inversée, de haut en bas et de droite à gauche. Les distorsions dépendent de la forme de la boîte.

Pour éviter les reflets, l'intérieur de "l'appareil" est peint en noir. A l'intérieur du laboratoire on glisse dans la boîte un papier photographique, qui sert de négatif, dont la sensibilité est peu élevée environ 3 ISO . Il réagit donc faiblement à la lumière et requiert un long temps de pose. Une fois le sténopé fermé d'un adhésif noir, la caméra obscura est prête à fonctionner.

Après mesure de la lumière à l'aide d'une cellule photographique, on ôte l'adhésif pendant un temps pouvant varier de dix secondes à plusieurs minutes. De retour au laboratoire, on retire le papier exposé de la boîte et on le plonge successivement dans le révélateur, l'eau, et le fixateur. On obtient ainsi le négatif papier. Il faut le mettre sous une source lumineuse, par contact d'une autre feuille vierge pour obtenir le positif.

 

L'étymologie du nom français "sténopé" vient du grec stenos : étroit et ope : trou.

La photographie est une empreinte, une trace, celle du rayonnement lumineux sur un support photo-sensible. Rien, mieux que le sténopé, ne permet de comprendre ce phénomène. Le sténopé consiste à utiliser une boîte ou "chambre noire", sans objectif, comme appareil photographique; un simple trou, plus ou moins grand, va diffuser, selon l'expérience ancestrale de la "camera obscura", la lumière sur un support sensible.

Par certains aspects, le sténopé renoue avec les premiers temps de la pratique photographique : simplicité du matériel, rapport direct avec la matière photographique, chargement des plaques (ici feuilles de papier photographique), obturation manuelle, longueur de temps de pose, aléas des cadrages, etc... Autant de caractéristiques visibles sur les images : netteté moindre mais grande profondeur de champ, effet de grand angulaire, effet de bougé ou absence de mouvement au profit des effets statiques des volumes et des plans.Le sténopé est à la fois une initiation et une réflexion sur le dispositif photographique. En recherchant les conditions minimales du procédé, on éprouve, par la pensée et le geste, la photographie comme un processus soumis à ses propres règles physico-chimiques, l'image produite en devient la matérialisation. Le rapport direct, physique avec le procédé, sa simplicité, ses imperfections questionnent l'opérateur sur ce qu'est, au fond, la photographie.

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DESCRIPTION DU STAGE :

Les enfants sont recrutés par l'association "Dialogue de l'image" et le concours des ONG sur place.

- PROGRAMME :

- Première journée :

Présentation du groupe -Petite histoire de la photographie - Le Voyage de Magellan - Explication de la fabrication des "appareils" - Technique du chargement - Technique de prise de lumière avec cellule - Prise de vue et tirage de la première photographie - Choix du thème par les enfants.

- Les journées suivantes seront consacrées à la prise de vue et au tirage.

- Dernière journée :

- Sélection des meilleures images - Tirages pour l'exposition - Séance d'écriture - Commentaires et réflexion sur les images - Bilan du stage.

- L'ATELIER :

- Deux intervenants de Dialogue de l'Image animeront les ateliers.

- La durée de l'atelier est de deux semaines. Il comprend deux stages de cinq jours où évolueront deux groupes de dix enfants âgés de 10 à 18 ans. Quatre jours en plus seront nécessaires à la préparation de l'exposition.

- Le recrutement des enfants s'effectue en collaboration avec les Centres culturel, les ONG,  les écoles et associations locales . Des enfants de quartiers défavorisés en Europe, aux gamins des favelas du Brésil...

- Les tirages seront effectués par les enfants. Un jeu leur sera destiné, un autre sera gardé pour les exposer dans les stages suivant.

- Une exposition sera organisée après chaque atelier.

- Afin que l'atelier puisse être poursuivi après le départ des intervenants, un animateur sera formé lors du stage.

- Un laboratoire sera à bord composé de deux agrandisseurs.

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LES ATELIERS DES PATIENTES RENCONTRES

Samira mesure la lumière avant de prendre sa photo."Au départ, on n'y croyait pas du tout. On y a cru que lorsqu'on a effectivement nous-même découvert le mystère."

Boubakar - Groupe d'enfants Ouagadougou.

Samira mesure la lumière avant de prendre sa photo.

Un homme endormi se réveille sur les remparts, des anciens méditent pendant un quart d'heure devant la boîte image au son du muezzin puis s'éloignent vers la mosquée. Avec le sténopé, pas d'instantané, l'image est une expérience, un dialogue. Ce dialogue commence avec les enfants à qui nous enseignons cette technique de photo élémentaire, ce qu'est une empreinte et la trace qu'elle laisse...

On dit souvent aux enfants : "Ne parle pas aux étrangers!" Avec nous, tour à tour, ils ne cessent pas de franchir le seuil de leurs connaissances. Il faut convaincre la marchande de dentelles de la citadelle que la boîte n'est pas une bombe; arpenter les installations en ruine d'une ancienne usine à gaz en plein cœur d'Ankara. Persuader le vendeur de cigarette de Cotonou que la boîte ne lui volera pas son image.

Les lieux choisis par les enfants sont souvent leurs jardins secrets. Pas de clic-clac, de vol à la tire, toutes les images sténopé distillent de patientes rencontres. Poser un regard sur son environnement, c'est à la fois se l'approprier et brusquement cesser d'en apercevoir l'évidence. Un atelier sténopé c'est prendre en commun le temps pour faire toute une image.

 

Membres du groupe : François Perri, Marie-Dominique Perrin, Léa Talabard, Christine Talabard, Coralie Meyer, Alain Biffot, J.M Quemener, Ines Claye, Patrick Auxéméry, Jean-Philippe Auxéméry.

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Site Web réalisé par JP Auxéméry pour l'association "Dialogue de l'Image".

Dernières modifications : 29 septembre 2001.

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